Un peu de tout et de tout un peu

Un peu de tout et de tout un peu

Mes coups de gueule


Emocratie

La photo du corps d'un enfant rejeté par les vagues sur la plage de Bodrum fait le tour d'Internet suscitant des vagues d'indignation. Pourquoi provoque-t-elle plus d'indignation que celles d'enfants décharnés par la faim ou d'autres photos tout aussi horribles dont on nous abreuve ces dernières années ? 

Photos de cadavres d'enfants rejetés par les vagues sur les plages, celles de cadavres d'enfants chrétiens décapités, femmes yézidis esclaves sexuelles de Daesh, clichés de personnes pendues que l'on fait brûler vives sur des brasiers allumés à leurs pieds, photos de personnes égorgées comme des animaux, homosexuels pendus ou jetés du haut d'un immeuble, video de décapitation, photo du SDF belge qui n'a soi-disant pas droit à l'aide sociale, images de mineurs italiens remontant de la fosse opposées à celles de réfugiés en train de prendre leur repas dans un hôtel (?), photos des "migrants" à nos frontières comparées à celles des réfugiés belges fuyant les horreurs des deux guerres du 20e siècle.

A côté des vraies guerres,  a lieu une guerre des images,  images dégoulinantes de larmes et de sang.  Le choc des photos devient supérieur au poids des mots que l'on réduit à leur plus simple expression. Images réelles, parfois sorties de leur contexte, images construites ou trafiquées, on ne s'y retrouve plus dans ce battage médiatique, qui tient  plus de la manipulation que d'une vraie sensibilisation et d'une vraie réflexion sur les problèmes qui ont entraîné ces situations et sur les problèmes engendrés par ces situations.  

L'émocratie nous gouverne, nous nous laissons diriger par les émotions à l'état brut. Les médias et les réseaux sociaux stimulent  la poussée d'adrénaline, la nausée, le frisson... en négligeant volontairement tout ce qui peut aider à la réflexion critique.  Et après la surdose d'adrénaline, nous n'avons pas d'autre choix que l'indifférence pour nous protéger. 

Nous ne devrions pas attendre de voir la photo d'un enfant noyé pour prendre les décisions pour sauver des populations des massacres.  

Les photos sont nécessaires, mais livrées à l'état brut, elles ne permettent pas l'analyse rationnelle des faits, seule capable de comprendre et d'aider à résoudre des situations dramatiques. 

 


03/09/2015
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Charité, amour du prochain et calendrier ...

On lit ou on entend s'insurger les gens contre la volonté manifeste d'effacer sous des prétextes divers les éléments faisant référence à nos racines chrétiennes. C'est le cas ainsi de l'indignation suscitée par la suppression dans les calendriers scolaires des dénominations congés de Pâques, de Noel, de Toussaint qui sont remplacées par des termes banalisés. Personnellement je trouve aussi que c'est pousser un peu loin le bouchon de la laïcité parce que ces références en soi sont plus culturelles que cultuelles et en tant que références culturelles auraient mérité d'être conservées. En allant dans ce sens-là alors on devrait aussi modifier notre système de datation des années : nous sommes au 21e siècle après la naissance de Jésus-Christ dont certains mettent d'ailleurs même l'existence en doute.  

Mais les mêmes personnes qui s'indignent de la disparition de ces références à nos antécédents culturels chrétiens, sont souvent parmi les premiers à s'indigner aussi de l'accueil fait aux réfugiés fuyant des pays où ils se font massacrer, violer, et j'en passe. Ces personnes qui veulent sauvegarder les références à nos racines chrétiennes devraient se rappeler que l'amour du prochain, la charité,( un terme désormais mal vu que l'on préfère remplacer par solidarité) est une des vertus (mais nous préférons parler de valeurs) prônées par le christianisme, valeur plus importante me semble-t-il à sauvegarder que les rites et fêtes traditionnelles.  

Charité bien ordonnée commence par soi-même, mais justement dans l'Evangile, le livre de référence de la tradition chrétienne on dit aussi aime ton prochain comme toi-même !


30/08/2015
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Quand on viole l'histoire sous prétexte de lui faire un bel enfant

Waterloo par-ci, Napoléon par-là, ... de Wellington on n'en parle presque pas.

Waterloo, de cette morne plaine, nos tv et radio en ce mois de juin 2015 sont saturées de ces mots comme des urnes trop pleines. 

Waterloo, Waterloo, la plus grande tatouille de l'histoire militaire française comme je l'ai entendu dire sur je ne sais plus quelle chaîne.  Un 18 juin où les Français ont vu ruinées leurs illusions de dominer le monde, un 18 juin dont la honte et le tragique n'ont pu être effacés par l'appel du grand Charles un autre 18 juin en 1940. 

Waterloo, Waterloo, ne mériterais-tu pas que l'on t'évoque par une grande journée de silence en mémoire de tous ces soldats morts dans un sol boueux loin de chez eux, sur ce terrain où les grands de ce monde jouaient aux échecs avec des pions vivants ? 

Waterloo, Waterloo, faut-il vraiment reconstituer avec de faux soldats costumés, de faux canons et des fausses morts cette bataille pour comprendre l'inanité d'une telle boucherie fruit de l'ambition d'un homme aux abois et de la volonté de sauver les monarchies héréditaires ?

Faut-il vraiment une reconstitution pour respecter le devoir de mémoire ? 

Je pensais la même chose déjà à propos des commémorations pour 1914...

Le pis c'est quand on en parle comme de "festivités". A la limite des articles de journaux, des émissions tv qui en parlent, je peux comprendre mais en faire toute une reconstitution en costumes ... 

En fait le devoir de mémoire s'applique en enseignant l'histoire de manière critique et raisonnée à nos enfants, en lisant des livres écrits de manière intelligente par des historiens sur les événements qui ont fait le monde tel qu'il est, en sauvegardant ce qui peut l'être du patrimoine du passé.

Les reconstitutions grand spectacle au côté festif avec battage médiatique n'apporteront pas grand chose et ont même un côté cynique.

Investir tellement pour reconstituer le passé n'est-ce pas finalement le signe d'une société qui ne sait plus vraiment penser son avenir : de la même manière que les personnes très âgées s'accrochent à leurs souvenirs passés parce qu'elles savent qu'elles n'ont plus beaucoup d'années à vivre. 

Le devoir de mémoire, oui, mais avec raison, bon sens, intelligence et modération. Ces commémorations festives à grand spectacle violent simplement l'histoire sous prétexte de lui faire un bel enfant. 


17/06/2015
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8 mars : journée internationale de la femme, rien à fêter !

Journée internationale de la femme aujourd'hui et non fête de la femme. J'aime à le rappeler car il n'y a pas grand-chose à fêter quand on voit la condition des femmes dans le monde et même chez nous ... C'est un comble que l'on doive instituer une journée pour rappeler que le machisme n'est qu'une forme de racisme et que les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes : ni putes, ni soumises, elles doivent pouvoir participer à la vie publique et polique, elles méritent un salaire égal à travail égal,  elles n'ont pas à circuler voilées pour être respectées, elles n'ont pas être privées de plaisir par l'excision, elles ne doivent plus être violentées, violées, massacrées ... Le 8 mars est là pour rappeler que les femmes sont encore victimes de discrimination ... On aimerait qu'il n'y ait plus de 8 mars !  

 

 

 


08/03/2013
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Paradoxe d'une crise ...

A l'heure où garder son emploi dépend de moins en moins du travailleur mais de facteurs qui le dépassent  totalement, où il est de plus difficile d'en trouver un (un emploi de disponible pour 40 chômeurs en Wallonie ...) on s'acharne de plus en plus sur les chômeurs en renforçant les contrôles et les mesures de rétorsion. Un peu comme si dans une salle avec un nombre limité de chaises que l'on supprime de plus en plus, on sanctionnait les personnes debout alors qu'elles ne demandent qu'à s'asseoir. Un jour, ça va péter !

25/02/2013
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Du cheval dans les lasagnes... pas de quoi monter sur ses grands chevaux !!

Bon d'accord, ... des lasagnes étiquetées "viande de boeuf" alors qu'elles étaient farcies de viande de cheval, c'est tromper le consommateur sur la marchandise.  Mais je trouve quand même qu'on s'emballe, comme les chevaux ou les lasagnes.  Je comprends que l'on refuse de consommer des poulets à la dioxine ou des vaches devenues folles à force de manger des farines animales au lieu de la bonne herbe des champs. Mais du cheval même quand il se fait passer pour du boeuf, ça reste une denrée tout à fait comestible et saine. Je me souviens qu'étant enfant j'allais avec mes parents acheter de la viande dans des boucheries qui faisaient la publicité pour leur viande chevaline, et je riais autant des pieds de cochon du boucher que de son cul de poulain.  Pas de quoi susciter une indignation pareille ! Que l'on condamne les faussaires d'accord mais faut-il vraiment retirer du marché tous ces produits dont seule l'étiquette n'est pas conforme au contenant ? Et crier au scandale et alerter les populations en parlant de nourriture "suspecte" comme si ces lasagnes étaient hautement toxiques ? Une nouvelle étiquette sur les produits concerné pour aviser les consommateurs, aurait pu suffire ... et éviter ainsi un énorme gaspillage alimentaire, un de plus.  Tandis que les médias nous servent des informations sur ce sujet jusqu'à l'indigestion, détournant ainsi notre attention d'autres événements plus graves , tandis que nous faisons la fine bouche sur ce qui vient dans nos assiettes,  des millions de gens de par le monde se demandent eux comment ils vont remplir la leur et vont se coucher en ayant soupé par coeur ... 


20/02/2013
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