Un peu de tout et de tout un peu

Un peu de tout et de tout un peu

Mes peintures


La vie est nulle sans bulles

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16/04/2016
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Secrets de femmes

Corps de femme, blanches collines, cuisses blanches,
l'attitude du don te rend pareil au monde.
Mon corps de laboureur sauvage, de son soc
a fait jaillir le fils du profond de la terre.

je fus comme un tunnel. Déserté des oiseaux,
la nuit m'envahissait de toute sa puissance.
pour survivre j'ai dû te forger comme une arme
et tu es la flèche à mon arc, tu es la pierre dans ma fronde.

Mais passe l'heure de la vengeance, et je t'aime.
Corps de peau et de mousse, de lait avide et ferme.
Ah! le vase des seins! Ah! les yeux de l'absence!
ah! roses du pubis! ah! ta voix lente et triste!

Corps de femme, je persisterai dans ta grâce.
Ô soif, désir illimité, chemin sans but!
Courants obscurs où coule une soif éternelle
et la fatigue y coule, et l'infinie douleur. (Pablo Neruda, Vingt poésies d'amour et un poème désespéré)


08/02/2013
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Au fil de l'eau

L'entendez-vous, l'entendez-vous 
Le menu flot sur les cailloux ?
Il passe et court et glisse 
Et doucement dédie aux branches,
Qui sur son cours se penchent, 
Sa chanson lisse.

(...)Pluie aux gouttes rondes et claires,
Bulles de joie et de lumière,
Le sinueux ruisseau gaiement vous fait accueil,
Car tout l'automne en deuil
Le jonche en vain de mousse et de feuilles tombées.
Son flot rechante au long des berges recourbées,
Parmi les prés, parmi les bois ;
Chaque caillou que le courant remue
Fait entendre sa voix menue
Comme autrefois ;
Et peut-être que Mélusine,
Quand la lune, à minuit, répand comme à foison
Sur les gazons
Ses perles fines,
S'éveille et lentement décroise ses pieds d'or, 
Et, suivant que le flot anime sa cadence, 
Danse encor 
Et danse.(Le chant de l'eau, Emile Verhaeren)



08/02/2013
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Quand mon pinceau bat la campagne

Pars courageusement, laisse toutes les villes ;
Ne ternis plus tes pieds aux poudres du chemin
Du haut de nos pensers vois les cités serviles
Comme les rocs fatals de l'esclavage humain.
Les grands bois et les champs sont de vastes asiles,
Libres comme la mer autour des sombres îles.
Marche à travers les champs une fleur à la main.

La Nature t'attend dans un silence austère ;
L'herbe élève à tes pieds son nuage des soirs,
Et le soupir d'adieu du soleil à la terre
Balance les beaux lys comme des encensoirs.
La forêt a voilé ses colonnes profondes,
La montagne se cache, et sur les pâles ondes
Le saule a suspendu ses chastes reposoirs.

Le crépuscule ami s'endort dans la vallée,
Sur l'herbe d'émeraude et sur l'or du gazon,
Sous les timides joncs de la source isolée
Et sous le bois rêveur qui tremble à l'horizon,
Se balance en fuyant dans les grappes sauvages,
Jette son manteau gris sur le bord des rivages,
Et des fleurs de la nuit entrouvre la prison.

Il est sur ma montagne une épaisse bruyère
Où les pas du chasseur ont peine à se plonger,
Qui plus haut que nos fronts lève sa tête altière,
Et garde dans la nuit le pâtre et l'étranger.
Viens y cacher l'amour et ta divine faute ;
Si l'herbe est agitée ou n'est pas assez haute,
J'y roulerai pour toi la Maison du Berger. (La maison du berger, Les destinées Alfred de Vigny)

 

 

 

 

 

 

 

 


08/02/2013
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