Ceci n'est pas un conte de Noël
Le cinéma déroule son tapis rouge pour accueillir les spectateurs. Il fait glacial, les gens se pressent pour rentrer dans le bâtiment. Assis sur les dalles de béton devant l'entrée, un homme encore jeune est assis, à côté de quelques sacs contenant ses biens et devant lui un bol où les moins indifférents glissent quelques pièces. L'homme serre un chien dans ses bras, ils se réchauffent mutuellement. Je m'arrête, je m'accroupis et je lui adresse quelques mots en caressant le chien. Le chien me regarde avec cet air de reproche comme seuls savent le faire les chiens. L'homme me parle en gardant les yeux baissés vers le sol. Non, il ne veut pas se rendre dans un abri. A cause du chien, il a peur qu'on ne mette son chien dans une cage pas assez grande pour lui. Il dormira dans un coin du parking, il a l'habitude. Il me remercie, (mais de quoi ? des quelques mots échangés ou du billet que je glisse dans ses doigts glacés ?) Le film ne me plaît pas. A la sortie, il est toujours au même endroit. J'ai hâte de rentrer pour retrouver le numéro d'appel du dispositif d'urgence sociale. J'espère qu'il sera encore là quand la personne qui m'a promis d'aller à sa recherche le trouvera. J'espère qu'il acceptera de la suivre. Les chiens sont acceptés m'a dit la dame, s'ils sont pucés et vaccinés. Je n'ai pas parlé de la cage pour le chien.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 55 autres membres