Un peu de tout et de tout un peu

Un peu de tout et de tout un peu

Saint-Nicolas, patron des écoliers

Le 6 décembre : la tradition veut qu’on fête Saint-Nicolas dans nos régions. A la base l'histoire est quand même sordide et même un peu gore quand on y réfléchit bien. Un horrible boucher charcutier complètement pervers tue trois enfants, les découpe en morceaux et cache les morceaux dans son saloir ! On se demande d'ailleurs ce qu'il allait faire ensuite : les manger en vinaigrette ou en faire un civet ??? Curieux d'ailleurs que les bouchers- charcutiers n'aient jamais protesté contre l'image négative que cette histoire donne d'eux mais il est vrai que personne n'a jamais fait d'amalgames. Bon, de toute façon, le grand saint est arrivé, comme Zorro, avec sa cape et son grand chapeau et a ressuscité les trois petits enfants dont l'histoire ne dit pas si leurs péripéties les a rendus végétariens. J’ai appris (merci à mon amie Juliette Nothomb qui m'a appris cette chose) que non content de sauver des enfants, Saint Nicolas avait aussi sauvé trois jeunes filles de la prostitution en les dotant. Reste à espérer que leurs maris respectifs ne les ont pas traitées à l'image de leur première destinée, ce qui au IVème siècle n'eût pas été exceptionnel. (dixit toujours mon amie Juliette Nothomb à qui je laisse la responsabilité de cette réflexion). En attendant depuis son intervention chez le boucher-charcutier, Saint-Nicolas a pour mission d'aller déposer dans la nuit du 5 au 6 décembre des cadeaux chez tous les enfants sages et pour ce faire, il choisit de passer par la cheminée. C'est d'ailleurs pour cela qu'il se fait accompagner d'un petit ramoneur qui lui nettoie le passage avant sa descente. Evidemment le ramoneur est noir, ce que les néerlandophones ont bien compris puisqu'ils l'appellent Zwarte Piet, tandis que chez nous le ramoneur est devenu le père Fouettard dont le rôle n'est plus de veiller à ce que le grand saint ne salisse pas sa soutane en dentelle et son manteau de pourpre mais de punir les enfants qui n'ont pas été sages.  Non seulement certains dénoncent cette velléité de violence à l'encontre des enfants, mais voilà désormais Saint-Nicolas accusé de racisme puisque son père fouettard à la peau noire est sûrement un Africain dont on donne ainsi une image très négative et contrairement aux bouchers charcutiers, voilà un amalgame vite fait. Sans compter que la ligue des droits de l’homme dénonce cette apologie de l’esclavagisme. Notre Saint-Nicolas a émigré un jour aux USA sous le nom de Santa Claus et il est revenu chez nous sous le nom de Père Noël. Lui, il voyage dans un traîneau tiré par des rennes (jusqu'à présent, il n'a pas encore été accusé de maltraitance animale par Gaia ou par les vegans, mais ça viendra peut-être !) Une question suscite une grande controverse : la couleur rouge des habits du Père Noel est-elle une pub déguisée pour Coca-Cola ou la réminiscence des vêtements rouges de l'évêque Nicolas ? Car il paraîtrait qu'au USA, au départ Santa Claus était vêtu de vert en raison de ses origines soi-disant irlandaises. Ce qui est d'ailleurs totalement faux puisque Nicolas est né en Turquie et puis est devenu évêque en Italie à Bari. Pour ce qui est de la couleur rouge de ses vêtements, en 1860, un illustrateur new-yorkais invente un personnage qui viendrait distribuer des cadeaux aux enfants, en se basant sur la légende de Saint Nicolas. Le Père Noël y arborait déjà un costume rouge !Dans un livre en couleur de 1866 intitulé Santa Klaus and his works d'un certain Thomas Nast, la couleur rouge de l'habit du père Noël est déjà établie, mais pas encore le blanc de la fourrure parfois de couleur sombre. Plus tard le personnage rouge et blanc a été récupéré par Coca-Cola. Certains par ailleurs jugent que la fête de Saint-Nicolas n'est pas très catholique car les parents mentent effrontément à leurs enfants en leur disant que leur saint patron passe par la cheminée pour déposer leurs cadeaux. Et une récente étude menée par des sommités psychiatriques dénonce ce mensonge comme traumatisant pour les enfants. Il est évident lorsqu'on entend les enfants chanter : "Oh, grand Saint-Nicolas patron des écoliers" qu'ils sont manifestement très perturbés, et plus sûrement encore traumatisés par les cadeaux, incitation à la surconsommation de produits dont il faut s'assurer avant de les acheter qu'ils ne sont pas fabriqués par des enfants qui travaillent dans des conditions sordides pour un salaire qui ne leur permet pas de s'offrir le plus petit de ces jouets. Et ça c'est peut-être ce qu'il y a de vraiment triste le jour de la fête des enfants.

 

 



06/12/2018
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